PEINTURE DU REQUIEM...

C’est la plume que le poéte a perdue au grés des vents inverses,

alors qu’il traçait le courant de ses mots, ses maux dits dans la nuit.

C’est le temps qui conduit le jour jusqu’à ce que la vie s’achève,

quand tant de troubadours chantent qu’au bout rien n’est fini.

Tel est ce que je ressens quand il se rappelle à moi, qu’il refuse de m’ignorer.

C’est ce requiem qui résonne sous ma peau, de son sens à l’envers de ma volonté,

avec un refrain tant vieilli, que je ne sais plus si c’est vers le souvenir,

ou l’avenir qu’il me guide, une façon de m’entrainer vers la fin.

Ne cherchez pas la tristesse, c’est ma vie, mon requiem.

Ne m’appelez pas, je ne vous entendrais sans doute pas,

dans ce fossé abimé qui est mon passé, là où son refrain m’entraine.

Si au moins, si demain, je pouvais entendre un autre chant.

Parce que c’est l’histoire d’une ombre, d’une vie, celui que je suis,

Parce que c’est le temps de nul part, l’endroit qui est en moi.

Que faut il pour un jour, que faut il donner pour une nuit,

Si c’est ce requiem qui n’a de cesse de m’entrainer en vain

Pour que je puisse arréter de l’entendre?

Car c’est bien ce requiem qui coule à flot,

Dans le temps qui est mon passé, l’étreinte qui met à nu mes souvenirs.