volage...

entre deux mi-lunes, perdu entre astres et soie froissés d’envies,

le souffle rend l’âme et la raison s’essoufle, d’avant garde nous passons à l’acte.

de mon chant, je retiendrais le refrain de vos caresses,

de mes sens, je garderais la folie de vous, en vous je prendrais le temps.

mon amour, je vous laisse le choix de prendre le droit,

de décider de qui de nous deux, sera l’artiste ou l’oeuvre.

mais je vous en supplie, gardons cet art, qui nous le rend bien.

laissons aux autres les raisons et la séne, tableau des temps de fourvoie.

et restons dérision, rien de tout ceci n’est obsene, sens dessus ni dessous,

je bénis votre nudité, j’absous sans discussion nos péchés et gardes la foi.

dans nos prières, je mettrais le désordre; dieu que le plaisir m’est chaire,

ce soir, que nous sommes deux, gardons la nuit longue.

mais, je vous en prie, éteignez les discours d’eternel,

les souffles s’épuisent et un jour, se perdent dans l’oublie.

à force, les mots s’entremelent et finissent sas aucun détour.

et jusqu’à demain je veux garder le présent pour mieux jouer des temps,

laisser l’âme rendre le souffle pour que la raison s’achéve.

d’avant garde passons à outrance dans l’acte,

je veux jouer des temps, et qu’en vous, je prendrais le temps,

d’apprendre à rendre le péché de chaire, encore plus cher à nos coeurs.

garder le discours de l’amour, il n’a guère besoin de nous.

mais gardons cet art qui nous unit, il nous le rend si bien.