de quoi avoir peur, en cet instant que je deteste?
je ne sais plus de qui est la faute, ni d'ailleurs, si cela est une faute,
mais je suis en cet instant, de ce moment haïssable et sans foi de l'avenir.
je n'ai pas peur de la page blanche, mais simplement de ne plus avoir rien à dire.
à quoi bon avoir la force, si l'on ne sait méme pas contre qui se battre.
j'ai perdu, je l'avoue mais je ne sais si un jour je renaitrais,
j'ai vendu, je ne saurais le nier, ma fierté de vivre.
et à tous les précheurs des temps pour le bien,
je ne sais que leur repondre si ce n'est que
le bien ne peut exister sans le mal, alors faut il vraiment choisir?
il m'a été enseigné le bien, mais était ce vraiment celui que je devais vivre?
il m'a été enseigné la justice, mais était ce vraiment, celle à laquelle je devais obeir?
je n'ai pas peur de la page blanche, mais simplement de ne plus avoir rien à dire.
certains parlent de leur créateur, mais moi, je me suis arrété aux discours
que d'autres faisaient sur les créatures du créateur que je ne connais pas.
à quoi bon chercher en vain, si la question ne se pose même pas.
à force d'avoir mal, j'ai caché mes maux derriere des syllabes,
à force de vouloir me relever, je n'ai plus pu retrouver l'équilibre.
je n'ai pas peur de la page blanche, mais simplement de ne plus avoir rien à dire.
et j'ai peur que mes questions ne trouvent leurs réponses,
tant, je ne sais si je peux exister sans requétes ni recherches.
et si la page blanche ne me fait pas peur,
peut être que les mots viendront à me manquer.
et alors peut être, saurais je enfin si le plus important
est la réponse de ma question, ou alors la question qui m'a tant troublée.